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Petites figurines représentant chacune un singe se couvrant une partie différente du visage avec les mains :
le premier les yeux.
le deuxième la bouche.
le troisième les oreilles.
Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal.
À celui qui suit cette maxime, il n'arriverait que du bien.
Cette maxime fut notamment prise pour devise par Gandhi, qui gardait toujours avec lui une petite sculpture de ces trois singes.
L’histoire raconte que la seule exception matérialiste que fit Gandhi durant sa vie fut de garder toujours sur lui une petite sculpture de ces trois singes.
Il est difficile de dater l’apparition des premiers singes de la sagesse. Ils furent introduits dans le bouddhisme par un moine aux environs du VIIème siècle. Selon la légende, ce moine était accompagné par un singe durant ses périples. Ce moine c’est Xuanzang, un des plus importants traducteurs des textes bouddhistes en Chine. Il quitta la Chine pour partir en Inde après avoir compris qu’il était temps qu’il parte à la recherche de textes bouddhistes pour les ramener en Chine.
Néanmoins, ce n’est pas lui qui inventa les trois singes sages, mais c’est lui qui les fit connaître et contribua à les développer.
Les premières traces de leur existence nous conduisent aux «Analectes (Entretiens) de Confucius» (entre le 4ème et le 11ème siècle avant JC). Plusieurs légendes présument que ces trois singes seraient issus de la croyance japonaise Koshin. Cette dernière est fondée sur l’idée que dans chaque être humain, il existe trois «vers» méchants, dits « Sanshis ». Tous les soixante jours durant la nuit du «gēngshēn», les “Sanshis” quittent notre corps pour rendre compte des méfaits et des péchés commis par leur hôte à une entité supérieure, Ten-Tei. Celui-ci punissant les humains en raccourcissant leur vie voire en y mettant fin, en leur infligeant des maladies. Les fautes graves étaient ainsi supposément punies de trois cents jours de vie en moins, les petites fautes, de trois jours seulement. »
L'une des plus anciennes représentations connues de ces trois singes se trouve sur le devant du temple Toshogu à Nikko, au Japon.
Comment les appelle-t-on ?
Les trois singes mystiques (comme on les appelle parfois) sont nommés « sanzaru ». Et leurs noms sont Mizaru pour l'aveugle, Kikazaru pour le sourd, et Iwazaru pour le muet.
En japonais, «san» signifie trois et «saru», singe. Le temps passant, «saru» devient «zaru» donnant naissance à sanzaru. Le mot «zaru» est aussi une forme négative, que nous pourrions traduire par «ne pas». Ainsi, le sens «ne pas voir, ne pas entendre et ne pas parler» pourrait provenir d’un jeu de mots japonais.
Ces trois singes sages sont supposés représenter un moyen de ne pas ressentir le mal.
Quelle est la signification de ces figurines ?
La symbolique première serai, « ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire », mais la philosophie des "singes mystiques" peut-elle vraiment être associée à un concept aussi simple ? Une telle philosophie peut difficilement être réduite à cette seule phrase.
Une autre signification existe, celle-ci résulte du culte Kōshin et dit ceci : « ne pas vouloir voir ce qui pourrait poser problème, ne rien vouloir dire de ce qu’on sait pour ne pas prendre de risque et ne pas vouloir entendre pour pouvoir faire « comme si on ne savait pas ».
Une autre approche de « ne pas voir le mal, ne pas entendre le mal et ne pas dire des choses perverses » développe l’idée que chaque fois que nous voyons quelque chose de mauvais, une partie de celle-ci entre dans notre corps. De même, entendre le mal ou en parler fait qu'une partie de nous se transforme en mal. Notre corps l'absorbe comme une éponge.
Ces trois petits singes seraient un appel à refuser la perversité dans notre vie.
Feindre l'ignorance devant la conduite fautive des autres plutôt que de la dénoncer.
Autrement dit, je serais conscient de tout ce qui se passe mais je choisis de ne pas me laisser m’atteindre.
Le quatrième singe
“Ne fait aucun mal” (Shizaru).
Le 4ème singe est généralement représenté en croisant les bras (le langage du corps selon lequel il est fermé) ou en recouvrant son entrejambe pour indiquer son inactivité.
Dans la tradition bouddhiste, cela signifiait que vous ne perdiez pas votre temps avec de mauvaises pensées.
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